Grèce : tout ça pour ça ?

  Grèce : tout ça pour ça ?
 

Nous nous décidons enfin à reprendre la plume. En ce matin du 13 juillet, les 19 chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro sont parvenus à un accord sur la crise grecque.

Cela faisait des semaines que le dossier occupait le devant de la scène européenne et la « une » de différents supports médiatiques. Il aurait peut-être été logique de prendre notre rang pour tenter de faire comprendre ce qui se passait : quelques lecteurs nous l’ont demandé. Cependant, devant le flot incessant de dossiers (souvent très clairs) publiés dans la presse, d’opinions de responsables politiques, et de pronostics  d’éminents experts, il nous a paru plus sage d’attendre le dénouement (provisoire ?) de cette crise. Car en toute franchise, il n’y avait pas grand-chose à comprendre, sinon que chacun jouait son rôle.

Voici donc le  texte intégral de l'accord du 12-13 juill. 2015 : il suffit de le lire pour en saisir l’essentiel.
L’avenir dira ce qu’il en adviendra.

Certains commentateurs qui ont suivi les négociations pas à pas, feront remarquer qu’on est revenu à la case départ quant aux exigences des créanciers à l’égard de la Grèce (voire à plus d’exigences).
Alors : « Tout ça pour ça » ?
Oui…mais il fallait que chacun puisse jouer son rôle, ce que chacun a fait (même si, parfois, c'était d’une façon un peu déroutante).

On nous annonçait le chaos, la dislocation, la fin de l’euro…c’était sans compter sur la force des différents traités européens et des institutions (Commission, Conseil, Parlement, mais aussi BCE).
On nous annonçait la fin de l’Europe : c’est peut-être vers davantage d’Europe que nous allons…. si chacun veut bien tirer les leçons de cette crise.
Quoi qu'il en soit, le maintien de l'Europe monétaire ne se fera pas durablement à coup de milliards, mais d'abord par la capacité des Etats membres à maîtriser leurs budgets et respecter leurs engagements. Et cela concerne tous les Etats.

                                                                                                    Blanche Sousi
                                                                                                     et son équipe